• CeJiDe@jlai.lu
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      ·
      7 months ago

      Merci beaucoup pour l’explication, je n’aurais pas mieux dit. Question subsidiaire : est-ce que l’art doit être beau ? Est-ce que c’est fait pour plaire ? L’histoire de l’art nous montre que c’est bien plus compliqué que ça et à toutes les époques.

      Ça change des remarques de tontons de fin de soirée “c’est de l’art content pour rien, hahaha !”

    • Snoopy@jlai.lu
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      7 months ago

      En tout cas, pour moi l’Art est l’opposé du nihilisme et ne devrait pas avoir un critique d’art pour justifier son existence, ni aider à comprendre. Hors du musée, des analystes d’Art, cette oeuvre n’existe pas.

      Pour moi ça devrait etre une narration pictural et donner envie aux gens de l’accrocher chez soi car cela dégage une aura, une energie et raconte une histoire, une présence.

      Là, le regard que tu portes prète plus à la philosophie. Autant écrire un texte.

      • CeJiDe@jlai.lu
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        7 months ago

        Tout est dans le “pour toi”. Heureusement que personne ne peut limiter l’art à sa vision personnelle.

        • Snoopy@jlai.lu
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          7 months ago

          C’est là que j’ai envie de poser les même limites à l’Art que celle qu’on a posé à l’artisanat. Sa définition est trop large et elle est au programme des écoles des beaux arts.

          Après ya aussi la notion de pereinité, du durable, de la transmission…là on est plutot dans l’éphémère.

            • Snoopy@jlai.lu
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              7 months ago

              Yep c’est vrai que c’est varié et polysensoriel. Je connais pas Wittgenstein. Merci je vais lire ton texte. :3


              Yep, on peut dire ça mais pas vraiment.

              J’étais déjà admiratif du travail de la pierre, du bois, j’adore ressentir l’énergie mise dedans. Je baigne dans les bd, les mangas, les jeux vidéo, le cinéma, l’opéra…J’adorais aller à beaubourg tout les été pdt mes vacances.

              Effectivement, je cultive un retour en arrière mais c’est plus par réaction allergique aux oeuvres cités ou performance, je sais pas trop comment placer le curseur.

              j’ai effectivement fait le chemin inverse, et ça a été encore plus fort lorsque j’ai fais mes études aux BA.où j’ai refusé la séparation Art-Artisanat pour finalement les fusionner comme faisant partie d’un tout.

                • Snoopy@jlai.lu
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                  6 months ago

                  Yep. Allez je ferme la parenthèse. J’ai envie de plus léger cette fois.

                  Ah oui ? Et dans quel coin ? J’ai fais celle de bordeaux, pas grand chose à voir. Un peu deçus mais yavait un bati assez fun, en bois et mosaïque (?). Après j’ai une nette préférence pour la base sousmarine. :)

          • CeJiDe@jlai.lu
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            7 months ago

            Je ne comprends pas l’intérêt de poser des limites.

            Après ya aussi la notion de pereinité, du durable, de la transmission…là on est plutot dans l’éphémère.

            La musique par exemple, même si elle est écrite, est éphémère par essence, tu ne sauras jamais exactement comment Mozart jouait tel ou tel morceau. Mais personne ne peut dire que ce n’est pas de l’art pour autant.

            Du Banksy c’est éphémère aussi, tout comme le land-art (comme Cristo). Pourtant c’est bien de l’art.

            • Snoopy@jlai.lu
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              7 months ago

              Très juste pour la musique.

              À cause des tableaux blancs, du plug “tree” exposé à Paris…et les exemples plus bas. Comment tu justifie un artiste qui utilise son vomi pour créer ? Quel est la limite ? Comnent tu explique les pizza qui pourris dans un musée ?

              Aussi parce quand j’ai étudié dans mon écoles des beaux arts, yavait pas de bagages techniques. Ce n’etait pas au programme. Les professeurs n’étaient pas là. Celle de yopla m’a l’air bcp plus sérieuse et accompagne.

              En vrai ça me gène de A à Z.

              En art appliqué, on avait modèle vivant, de la perspective, peinture, dessins tous les jours, des modules de couleurs, de la nature morte, ombrage de papier froissé. C’était féroce, très dur, intense, on explorait tous les médiums. comme ça, tu acquiert ta liberté.

              Et, yavait des contraintes aussi sujet, technique et ça libérait les artistes car tu cherches à les contourner, les trangresser. Tu acquiert ta liberté créative.

              Là, honnètement…je peux pas.

              • CeJiDe@jlai.lu
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                7 months ago

                Heu je n’ai rien à justifier. Le problème c’est qu’avec ta vision de l’art il n’y a pas grand chose qui aurait le droit de cité aujourd’hui. De nombreux artistes du XIXe dont tout le monde s’accorde à dire qu’ils sont des références aujourd’hui ont fait scandale à leur époque (salon des refusés, tout ça…), sans parler du nouveau réalisme des années 50. Du moment que personne t’empêche de ne pas aimer, je vois pas pourquoi les empêcher de créer. Tu as une vision assez étriquée de ce que doit être l’art, de ce qui est beau, alors que toute la magie vient du fait qu’il n’y a pas d’autres limites que celles de la légalité. Ce que tu trouves beau ou pas n’est valable que pour toi, et heureusement. Pareil pour moi, encore plus heureusement ! Tout ça pour dire que je trouve dangereux de vouloir limiter quelque chose comme l’art. D’ailleurs, quand tu regardes bien, c’est un des premiers trucs que font les autoritaristes, dire que ça c’est autorisé, ça non. Si tu enlèves ça c’est la mort de l’expérimentation artistique, donc la mort de l’art.

                • Snoopy@jlai.lu
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                  7 months ago

                  Désolé, mais je crois qu’il faut savoir dire non. On sera pas d’accord, certe et je trouve que lire toute la reflexion sur l’oeuvre enferme plus qu’elle n’ouvre le lecteur en lui inoculant un sentiment de compréhension et réconfort. Au final l’oeuvre, c’est le texte ? L’ensemble ? Le roi/visiteur est nu ?

                  C’est pas tant de l’autoritarisme, ni la fin de l’expérimentation, ni une vision étriqué. Je pense que l’exclusion de l’artisanat sous pretexte technique/académique/production fait aussi plus de mal que de bien et qu’on devrait trouver un équilibre dans l’enseignement que je n’ai pas eu. Enseignement concentré sur l’Art conceptuel qui mettait en retrait les autres formes d’art.

                  J’aime un très grand nombres d’oeuvres qui vont du figuratif à l’abstraction lyriques, aux mangas, aux blocs de béton…et qui traverse un grand nombre de courants artistiques.

                  Oui, nous nous sommes affranchis de l’académisme, qui produisait en masse un type d’oeuvre car c’était propre à une époque, sur commande via des oeuvres chocs comme celle de Gustave Courbet et son tableau de l’enterrement.

                  Puis ya eu une effervescence de style, courant artistique Delaunay, Fabienne verdier, Zan wou ki, Rothko, klein, pollock…Pour moi, on a posé une des premières bases théoriques de l’écriture en Art avec Vassily Kandinsky qui explore l’essence de ce language comme une partition musicale. Très beau.

                  En revanche, je pense qu’on peut savoir dire non sans tomber dans l’autoritarisme, ni une vision étriquée de l’art. L’académisme est un extrême. Celui-ci en est un autre :

                  https://www.lemonde.fr/m-le-mag/article/2021/06/11/en-italie-une-sculpture-invisible-vendue-aux-encheres-pres-de-15-000-euros_6083767_4500055.html

                  TW : vomie. https://yewtu.be/watch?v=nj5WPCHpk7c

                  Je vois ça, je sais pas s’il faut etre admiratif ou horrifié.

  • Snoopy@jlai.lu
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    7 months ago

    L’Art etait figuratif, on photographiait ce qu’on voyait, on glissait des symboles, exposait nos désirs. C’était une fable, un conte.

    Ensuite, grace aux impressionistes, c’est devenu abstrait : nous sommes passé du language des objets à celui de la lumière. Puis de la lumière à celui des émotions via l’écriture, les formes et les couleurs. C’est un domaine que Vassily Kandinsky nous amène à explorer à travers sa théorie.

    Et maintenant grace à ces tableaux blancs nous avons franchis une étape supérieure. Le premier pas fut en réalité franchis par Kasimir Malevitch avec son «carré blanc sur fond blanc». 2 blancs différents. Subtil et fin pour distinguer les blancs comme le ferait un inou et élargir sa palette de couleuret mieux apprécier les couleurs.

    Se détacher de toute representation matériel, physique. L’art rentre ainsi dans le monde des idées. Plus besoin de couleur, votre pensée est la couleur créant un tableu unique et propre à chacun, chacune.

    Et ce n’est pas tout, cette remarquable expérience de la vacuité apportent douceur et sereinité à un quotidien saturé en image colorées, agressives sur des app du démon comme tiktok ou jerboa. Nous passons d’un économie de l’attention à celle de l’horizon, de l’instropection.

    En effet les écrans sipphonent le temps pour soi, ici l’exposition le rend par son action méditative : Pourquoi ya rien ? Pourquoi c’est blanc ? Qu’est ce que je fous là ? Suis je dans un musée ? Ouf ya d’autres comme moi ! Ah il a vu quelque chose, il a l’air concentré, c’est peut-etre une peinture au jus de citron ! Et aide les timides à se rencontrer : tu as quelque chose ?

    Les ophtalmo recommandent vivement cette expo car «elle repose la rétine et aide recalibrer le blanc.»

    L’économiste : «C’est une expérience assez novatrice du revenu universelle. Ce tableau vaut 234 000€. Les actionnaires ont été des précusseurs»

      • Snoopy@jlai.lu
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        7 months ago

        C’est bien sur une blague, j’apelle ça de la branlette intellectuelle

        • CeJiDe@jlai.lu
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          7 months ago

          L’histoire de l’art et la compréhension de l’art contemporain est pourtant quelque chose de sérieux. J’ai appris à aimer l’art contemporain grâce aux cours d’histoire de l’art à l’université. On se pose beaucoup moins la question pour la musique par exemple parce qu’on y est beaucoup plus exposé. C’est une question d’habitude en fait, et de connaissances aussi.

          • Snoopy@jlai.lu
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            7 months ago

            J’ai fais 7 ans d’étude en Art (art appliqué et beaux art) et j’ai du mal avec l’art conceptuel de l’Art contemporain. Ya un certain plaisir qui découle dans le non-pictural mais plutot l’assemblage de mots, le processus.

            Et je suis beaucoup plus sensible à la maitrise des outils, à l’artisanat qui fait partie de l’Art. La finesse du trait, les nuance de couleur et ça me reveille des émotion fortes. C’est une fenetre sur le monde.

            En revanche, une chaise avec un écritaux, des bout de bois et cartons patchworké…j’ai du mal à accorder le moindre sérieux à l’artiste. Et encore aux BA, je me rapelle des porte en papier de riz qu’on défonçait en courant, ou d’une machine qui faisait des lignes au fusain en fonction du nombre de visiteurs, des artiste qui travaillait dans leur vomis, des poèmes discordant. Le tout avec des analyses expliquant le pourquoi et le comment de ces horreurs. J’ai été profondément marqué.

            C’est encore pire quand tu voyais ume dessinatrice talentueuse qui faisait les miniature comme chevailler. Elle a pas vraiment été soutenu pour ça. En revanche le jour où elle a signé sur un papier aigle un poème on l’a félicité. Son oeuvre etait merdique, rien à voir par rapport à ce qu’elle était capable de faire, en revanche l’intention, le processus.

            De plus les profs n’enseignaient pas les mélange des couleurs, les nuanciers, ça, c’était sur le tas en autodidacte…des references, de l’histoire, c’est bien et les outils : perspective, ombre-lumière, couleur ? Ça c’est l’école Olivier de Serre qui me l’a enseigné.

            C’est triste pcq j’ai eu deq prof des BA en auditeur libre et ceux-ci nous disait qu’on avait de la chance d’etre ici car ce qu’iels enseignaient était conceptuel.

            Donc j’ai finalement un avis assez mitigé sur l’Art contemporain. Ya des branches que j’aime bien, d’autre moins. Keramsi et Djamel Tatah par exemple.

  • Narusite@sh.itjust.works
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    7 months ago

    Désolé mais ça me fait penser à :

    La maitresse demande à ses élèves de faire un dessin. Quand Toto rend feuille blanche elle demande pourquoi il n’y a rien.

    – J’ai fait un pré avec des vaches mais les vaches ont mangé toute l’herbe.

    – Mais, il n’y a pas de vaches non plus…

    – Ben non, y a plus d’herbe, elles sont parties !

    C’est ptêtre c’qui s’est passé.