TL;PL : la répression ne fonctionne pas car les dealers concurrents prennent la place, sans hésiter à recourir à la violence.

L’exemple américain : opération “cessez le feu” Boston 1996. Grâce à l’action coordonnée de tous les services de la ville, l’objectif est de limiter la concentration de la vente de drogue ainsi que les troubles et la criminalité qui l’accompagnent. La police choisit d’exercer une pression forte sur un nombre relativement restreint de vendeurs de drogue, les plus dangereux, alors que les “petits poissons” sont informés des risques encourus, relâchés et accompagnés par des travailleurs sociaux. Ces derniers ont pour mission de fournir une aide aux individus ainsi qu’à leurs familles (logement, emploi, éducation, santé et sécurité) pour favoriser l’abandon de l’activité illégale.

Problème : cela demande une connaissance précise du terrain et des acteurs, et la collaboration de tous les services publics.

En France, nous ne disposons ni de données précises ni d’analyse des marchés de la drogue à ciel ouvert, la statistique publique ne permet pas d’avoir une “idée claire des budgets publics attribués à la lutte contre les drogues illicites”. Le manque de travaux d’évaluation des politiques policières et judiciaires en France rend le Gouvernement aveugle quant à leur efficacité.

  • Snoopy@jlai.lu
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    4 months ago

    Très bon article, très complet et interessant. Merci pour le partage. :)