• Ysysel@jlai.lu
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    4 months ago

    Pour ma part je ne trouve pas ça trouble, la ligne est la même depuis le début. Soutien mais pas en offrant du matériel favorisant les attaques sur le sol russe. Pas d’entrée dans l’UE. Pas d’entrée dans l’OTAN. Après on aime ou on aime pas, mais c’est pas trouble.

    Macron je cale rien par contre. Macron qui fait de grandes annonces qu’il ne respecte pas. Qui veut pas de guerre, mais finalement oui. Et faut rester serein, mais après ça fait des menaces nucléaires. Je comprend rien à sa position. Et honnêtement je ne lui en veux pas. Mais un chef d’État dans ce genre de situation ferait mieux d’arrêter de parler à tout va. J’ai plus l’impression pour lui que c’est une question de politique intérieure. Il teste pour voir ce qui passe bien chez nous et ce qui peut aider aux européennes. Un peu comme le vote au Parlement, ça sert à rien si ce n’est à jeter le discrédit sur LFI en prétendant que c’était juste un texte sur l’envoi d’aides à l’Ukraine.

    • bouh@lemmy.world
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      4 months ago

      J’ai deux hypothèses sur cette histoire : un test politique, en sortant un truc comme ça il force les membres de l’otan à se positionner, mais c’est risqué, comme ça s’est passé la avec les alliés qui se sont tous couchés. Ou une erreur de communication, un truc qui aurait été décidé ou prévu ou discuté mais pour qu’il soit annoncé plus tard ou envisagé plus tard.

      Les anglais et les allemands sont terrifiés à l’idée d’une guerre nucléaire. Les pays de l’est ont peur que les pays de l’ouest les abandonnent à la Russie, et que la Russie soit galvanisée et encouragée par la peur des pays de l’ouest.

      Macron, avec cette sortie, se positionne avec les pays de l’est. Ayant pu faire connaissance avec des polonais et des roumains récemment, et vu que la guerre en Ukraine est advenue, je pense qu’ils ont raison.

      Derrière, se rallier aux pays de l’Est est avantageux pour construire une Europe de la défense. Et cette Europe de la défense, c’est bon pour l’avenir de l’Europe et pour l’indépendance vis à vis des USA. Deux choses qui terrifient les allemands et les anglais.

      Pour les armes, c’est un peu compliqué : il y a des traités il semble qui interdise de vendre des armes trop efficaces. Restreindre les armes (en les empêchant d’attaquer des cibles sur le russe) permet également de naviguer sur la ligne rouge et de la pousser petit à petit.

      L’UE a approuvé la candidature de l’Ukraine pour en fasse partie. C’est acté ça. Elle bénéficie même d’avantages dans la procédure. Pour l’otan, c’est diplomatiquement compliqué d’intégrer dans une alliance défensive un pays qui est en guerre. Ça n’a jamais été une question donc, sauf dans le futur, quand la guerre sera terminée. Tout ça n’a rien à voir avec Macron.

      Pour ce qui est de la communication, il y a eu un revirement. Au début, le gouvernement français ne communiquait pas sur ses actions pi ur l’Ukraine. Il y en avait toutefois. Macron essayait de devenir un sauveur en harcelant Poutine au téléphone. Ensuite, il y a eu les missiles scalp/storm shadow. La Russie a réagi avec les troubles en Afrique centrale.

      Le gouvernement, et Macron, s’exprime plus dernièrement. C’est peut être politique, mais c’est peut être aussi parce qunil y a une opportunité : l’aide des USA menace de se tarrir ; la situation en Ukraine n’est pas bonne sur le front ; il y a les élections russes ; et il est peut être temps de réagir pour les attaques de la Russie contre les intérêts français.

      Macron pourrait simplement avoir fini par se laisser convaincre par l’armée et la diplomatie. Et avec les européennes, c’est vrai que c’est maintenant ou jamais.

      Je ne vois pas ces derniers événements comme une erreur diplomatique comme à pu l’être le positionnement de la macronie sur la guerre en Israël par exemple.

      Peut-être que Macron en dit trop. Mais peut-être qu’il essaye d’imprimer une nouvelle dynamique à la diplomatie française, et il y a une opportunité pour le faire en ce moment. L’avenir dira ce qu’il en est. Si c’était du vent, ça sera un mauvais coup pour notre réputation. Si il y a des traductions en acte, ça aura été annoncé et ça donnera de la valeur aux discours du président, actuel ou futur.